Nous avons tous des valeurs, c’est inévitable. Ancrées en nous, elles sont le fruit de notre éducation, de notre parcours de vie, de nos lectures, de nos rencontres. Elles sont précieuses, car elles guident nos choix. Consciemment ou non. Elles sont nos invisibles critères de discernement lorsque la vie nous appelle à effectuer des choix, petits ou grands.
Connaître ses valeurs, c’est soulever le capot et dessiner le schéma qui structure nos prises de décisions. Dans ses travaux sur les niveaux logiques, Robert Dilts situe les valeurs (et les croyances) juste au-dessous du niveau de l’identité, mais au-dessus des compétences et des comportements. C’est dire que nos valeurs influent directement sur ces compétences et ces comportements.
Si on « soulève le capot », on s’aperçoit parfois que certaines valeurs qu’il nous semble nécessaire d’avoir (et surtout d’afficher) ne jouent en réalité qu’un rôle secondaire dans notre vie. Nous les avons adoptées parce qu’elles sont promues par le groupe social auquel nous appartenons, ou c’est tout simplement l’air du temps … D’autres, à l’inverse, tiennent plus de place dans nos choix que ce que nous pensions.
Ainsi, il est toujours utile de faire une pause, de soulever le capot et de se poser quelques questions : Qu’est-ce qui est vraiment important pour moi dans ma vie ? Pourquoi ? Qu’est-ce que cela me permettra d’obtenir ou de réaliser de plus grand ? Que suis-je prêt à sacrifier pour obtenir cela ? En quoi ces valeurs qui me semblent être vitales pour moi me permettent-elles de me développer pour devenir pleinement l’individu que je suis ?
Cet exercice peut nous déranger dans nos certitudes mais il permet de se retrouver soi-même, comme un vieil ami qu’on a perdu de vue depuis longtemps. Bénéficier du regard d’un tiers extérieur pour effectuer cet exercice est salutaire, car il permet de se décentrer de soi-même et de sortir des routines mentales qui freinent le développement.
Bien connaître son système de valeurs permet de renforcer sa résilience. On est résilient quand on est aligné, mais pour être aligné, encore faut-il savoir avec quoi …
Bien connaître ses valeurs, c’est aussi connaître ce qui nous blesse, ce qui génère une réponse émotionnelle parfois débordante. Connaître permet d’anticiper et d’améliorer notablement sa compétence de gestion des conflits.
Alors faisons une pause, soulevons le capot et profitons de cette fin d’hiver et du printemps qui approche pour mettre à jour notre système de valeurs !
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